Why does my heart feel so bad
ces moments où on trouverait n'importe quelle raison de pleurer, il suffirait de fixer un truc, d'appuyer fort dessus, de passer une musique triste en fond et c'est parti : fouiller dans la boîte à merde, en ressortir de vieilles douleurs, d'actuelles paranos & jalousie, on sait d'où elles sortent, le manque de confiance, lequel est le plus fort, en soi ou aux autres ? L'impression de ne pas l'avoir connu, une légère parenthèse où elle a fait semblant, où finalement on ne s'est jamais vraiment parlé, j'aimais juste tenir sa main, croire aux sentiments derrière et elle riait. Elle rie toujours, rêve d'un garçon parfait qui n'existe pas, sourire figé dans les magazines, pas un être humain non, pas de défaut, pas de vrai personne avec un passé, non des mensurations parfaites, pas trop petit et les dents blanches. Elle est appuyée, cette fois, par une amie qui partage la même utopie, beaucoup moins belle, la pauvre, Laure trouvera peut-être son homme parfait sans défaut ni cerveau passé, l'autre le regardera passer, pleurant sur son menton affaissé. En attendant, elles s'entrainent l'une l'autre dans la solitude puisque personne n'est assez bien pour elles. Ou elles finiront ensemble, leurs baisers alcoolisés deviendront des baisers. Langue de bitch, putain ça se croit irrésistible mais ça n'a rien vécu, ça ne désire rien d'autre que de coller à la perfection. Putain redescend, embrasse, aime, mets-toi en danger, accepte de te rabaisser, de te sacrifier, chiale pour quelqu'un, supplie-le de rester. Putain, respecte.